Intervention de Philippe Chalumeau

Réunion du mardi 2 février 2021 à 17h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Chalumeau :

En ces temps de crise sanitaire et sociale où les Français sont particulièrement éprouvés, il est important de rappeler que la lutte contre la pauvreté est l'un des combats prioritaires de la majorité depuis le début du quinquennat.

Avant la crise liée à la covid-19, le taux de pauvreté en France avait diminué. C'était d'autant plus remarquable que le revenu médian à partir duquel il est calculé avait progressé de 3 %. Ce résultat était le fruit de politiques publiques menées depuis trois ans, dont le lancement par le Président de la République du plan pauvreté, doté de 8 milliards d'euros, le 13 septembre 2018. Cette amélioration avait été liée à une baisse du chômage, à une dynamique des salaires ainsi qu'à des mesures que nous avions prises pour soutenir les plus précaires, avec l'idée de favoriser l'économie tout en protégeant les plus fragiles. C'est l'équilibre que nous nous efforcions de maintenir.

Des mesures fortes avaient été prises pour aboutir à nos objectifs. Je pense notamment aux primes exceptionnelles, à l'élargissement de la prime d'activité, au soutien extrêmement fort à l'aide alimentaire, aux aides exceptionnelles. La lutte contre la pauvreté a aussi consisté à alléger les Français de nombreuses dépenses qui grèvent les finances au quotidien : le chèque énergie, le reste à charge zéro pour les lunettes et les prothèses dentaires ou auditives, la tarification sociale des cantines avec les repas à 1 euro. Je pense également à la fusion de la complémentaire santé solidaire (CMU-C) et de l'aide à la complémentaire santé (ACS), qui est une avancée sociale extraordinaire.

La crise sanitaire est malheureusement venue accroître la pauvreté de manière importante. Plus d'un million de personnes ont basculé dans la pauvreté. La situation des jeunes est particulièrement inquiétante. Notons que 19 % des étudiants travaillant durant l'année avaient en principe un emploi dans le commerce ou la restauration, aujourd'hui fermés. Dans ce contexte, nous saluons les mesures de soutien considérables apportées aux Français pour les accompagner pendant cette crise mais il faut aller encore plus loin.

Le Premier ministre avait évoqué le revenu universel d'activité (RUA) comme étant toujours une priorité de notre exécutif lors du lancement de la deuxième phase du plan pauvreté en octobre dernier. Je voudrais savoir, madame la délégué interministérielle, où nous en sommes sur ce sujet.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.