Intervention de Guillaume Chiche

Réunion du mardi 2 février 2021 à 17h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

J'entends le débat sur le nombre de pauvres en France. Pour ma part, quand une association annonce que nous franchissons en 2020 la barre des 10 millions, j'ai tendance à la croire, encore plus lorsqu'il s'agit du Secours catholique, reconnu d'utilité publique depuis 1962. Une certitude est qu'aucun chiffre objectif ne nous permet d'annoncer une baisse de la pauvreté pendant l'année 2020.

Madame la déléguée interministérielle, vous avez parlé d'un volet « grands précaires ». J'ai une question sur la précarité menstruelle. J'ai été alerté à ce sujet par plusieurs associations de ma circonscription qui mènent des actons volontaristes en faveur de l'égalité femmes-hommes. La précarité menstruelle est un vrai révélateur de ces inégalités. 1,7 million de femmes en sont victimes et le phénomène tend à s'accentuer avec la crise. Selon ces mêmes associations, les femmes dépensent en moyenne entre 5 et 7 euros par mois en protections hygiéniques. Il s'agit d'un budget conséquent pour les plus démunis, pour les femmes sans abri, les femmes incarcérées, les travailleuses pauvres ou certaines étudiantes et j'en passe. Ces femmes en sont réduites à se protéger comme elles le peuvent avec des protections hygiéniques de fortune ce qui pose de véritables problèmes sanitaires et de dignité. C'est un réel sujet, malheureusement trop peu mis en exergue, par tabou peut-être, à cause de notre société patriarcale certainement, à cause de son invisibilité j'en suis convaincu.

Pourtant, les citoyennes et les citoyens alertent les pouvoirs publics. Je pense à la pétition de Rebecca Amsellem ou à l' hashtag #StopPrécaritéMenstruelle. Pourriez-vous nous indiquer, madame la déléguée interministérielle, quelles mesures vous préconisez de mettre en place afin de permettre l'accès à ces produits de première nécessité pour toutes les femmes ? Je crois qu'il en va de la dignité humaine.

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