Je voudrais vous interroger sur la question du logement en partant de deux constats. Le premier est la difficulté de produire des prêts locatifs aidés d'intégration (PLAI) et des logements sociaux dédiés aux plus pauvres dans les programmes de logements sociaux. Le seconde constat est le coup du foncier, qui rend impossible l'accession à la propriété dans les milieux urbains proches des services à des ménages qui travaillent avec de faibles revenus. De ce fait, la concentration des très pauvres dans les quartiers très populaires et des un peu moins pauvres dans les zones périurbaines ou rurales engendre des situations défavorables pour tous.
Il en va de même lors du passage de l'hébergement au logement autonome, quasiment toujours concentré sur un des segments peu favorisés du parc. Quelle pourrait-être une stratégie de réinvestissement de la part de l'État et de ses partenaires pour agir de manière systémique et durable et enrayer les trappes à pauvreté que constitue souvent l'offre de logement ?