Nos concitoyens se posent beaucoup de questions sur la vaccination, qui est au ralenti voire en panne dans ma circonscription. Je vais essayer de vous en relayer quelques-unes.
Des inégalités se font jour selon les régions : certaines continuent à bénéficier de doses alors que d'autres souffrent de la pénurie depuis plusieurs jours. Comment mieux réguler ? Ne risque-t-on pas une vaccination à deux vitesses entre les métropoles et le reste du pays ?
Les décisions du Gouvernement s'enchaînent semaine après semaine. Il consulte quantité d'organismes, plus ou moins reconnus, sur la gestion de la crise sanitaire. Dans quelle mesure les préconisations émises par la HAS sont-elles suivies par le Gouvernement ? L'agence régionale de santé (ARS) semble retarder la vaccination des résidences et foyers de personnes âgées. Cela vous semble-t-il cohérent avec vos préconisations ?
Des vaccins différents arrivent peu à peu, mais présentent des préconisations et des taux d'efficacité différents. Ainsi, le vaccin AstraZeneca est considéré comme moins efficace que les vaccins Moderna et Pfizer. Ne risque-t-on pas de créer des inégalités entre les personnes qui parviendront à se faire injecter le vaccin le plus efficace et les autres ? Les Français auront-ils le choix d'un vaccin quand il n'y aura plus de pénurie ? Quand la HAS a recommandé de décaler la seconde dose de vaccin de six semaines, était-ce pour pallier le manque de doses ? Le vaccin AstraZeneca a reçu la semaine dernière une autorisation européenne. Pourquoi vous faut-il une semaine pour vous prononcer ? Serait-ce possible d'être plus réactif ?
Vous avez dit dans une interview que nous aurions deux phases dans la vaccination : la première que nous traversons actuellement, où nous manquons de doses, et la seconde à venir, où nous manquerons de bras pour vacciner. Dans cette seconde phase, les catégories de personnes pouvant vacciner seront très ouvertes. Comment concilier cette ouverture avec la prise en compte de chaque dossier médical, des contre-indications notamment ? À partir de quand les pharmaciens pourront-ils vacciner à proximité avec le vaccin AstraZeneca ? Leur maillage officinal permettrait d'assurer un meilleur accès, en particulier auprès des personnes prioritaires pour ce vaccin dont l'agenda rend compliqué le déplacement vers un centre de vaccination éloigné.
Enfin, le vaccin constitue pour le moment notre seul espoir de sortie de cette crise sanitaire. Pouvez-vous nous dire s'il y a d'autres espoirs de traitement de ce virus, de nouveaux protocoles de soin et de prise en charge des malades à envisager ? Et alors que de nouveaux variants arrivent régulièrement et que cela même évolue, considérez-vous que nous allons devoir vivre plusieurs années avec ce virus ?