Mes questions vont faire écho, je pense, à celles de mes collègues, mais peut-être permettront-elles de préciser un certain nombre d'interrogations.
Ma première question concerne la stratégie vaccinale à mener, compte tenu de l'apparition de « variants » qui viennent interférer avec vos décisions. En effet, la connaissance du virus et les stratégies déployées sont mises à mal de semaine en semaine avec l'arrivée de ces nouveaux variants qui vous contraignent à revisiter sans cesse les recommandations émises. De quelle manière gérez-vous cette situation et comment luttez‑vous contre le risque de générer un sentiment de « cacophonie » au sein de la population ? Pourriez-vous préciser les perspectives de lutte contre la transmission offertes par les futurs vaccins ? Les travaux actuellement menés nous permettent-ils de penser que nous serons en mesure de parvenir à un arrêt de la transmission ?
Je souhaitais également revenir sur la question de l'enchevêtrement institutionnel. En ce qui concerne l'évaluation, la HAS est entourée de nombreux acteurs : l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), le Conseil du numérique en santé (CNS), le Conseil scientifique Covid‑19, le Comité analyse, recherche et expertise (CARE), le Comité scientifique sur les vaccins covid‑19, le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale et, au niveau opérationnel, la task force interministérielle vaccination covid-19. Comment percevez-vous la juxtaposition de l'ensemble de ces institutions ? Comment s'articulent-elles, notamment vis-à-vis des recommandations à donner ? Comment percevez-vous le risque que comporte cet orchestre institutionnel d'engendrer un sentiment de désorganisation, de cacophonie ou de défiance parmi la population ? Comment faire en sorte que l'adhésion et la confiance de nos concitoyens ne soient pas mises à mal ?