Je le dis en préambule : nous partageons tous, quelle que soit notre couleur politique, cette préoccupation majeure ; nous nous efforçons de faire avancer, dans les textes, la lutte contre les violences conjugales et sexuelles.
Il existe cependant un principe de réalité : le médecin du travail a une mission de prévention, à laquelle nous ajoutons les actions de promotion de la santé – campagnes vaccinales, sport-santé. Mais alors que ces dernières concernent un large public et sont relativement aisées à mener, la lutte contre les violences conjugales et sexuelles exige une formation spécifique et du temps pour accompagner et suivre les salariés qui en sont victimes.
Il est évident que le médecin du travail, s'il est alerté, peut orienter la personne vers d'autres professionnels, mais son rôle s'arrête là. Lui demander d'incarner cette mission dépasserait le champ de ses possibilités et lui assignerait un objectif impossible à atteindre.
Avis défavorable.