Nous déplorons également en effet l'actuelle démographie décroissante des médecins du travail. Il faut en outre qu'ils consacrent plus de temps à la pratique médicale qui constitue leur expertise.
Que propose cet article ? De sanctuariser le tiers du temps de travail passé par les médecins du travail en milieu de travail, ce qui constitue leur cœur de métier, c'est-à-dire l'accompagnement des individus et des entreprises.
Cette règle, que nous allons inscrire dans le marbre de la loi, était déjà fixée auparavant par décret : il s'agit donc de les préserver notamment des tâches administratives.
Il incombe à tous les acteurs, notamment aux directeurs d'établissement ou de SSTI, de prendre toutes mesures leur permettant d'effectuer ce partage de leur temps.
Le temps consacré aux instances de coordination territoriale – cela vaut également, comme nous l'avons prévu, s'agissant des travailleurs en situation de handicap, notamment autour des cellules de prévention et de lutte contre la désinsertion professionnelle – n'est pas du temps d'administration, mais de coopération, de pratique professionnelle et de tissage conjoint de solutions.
Cette implication sur les territoires constituera donc également un véritable levier en matière de prévention en matière de santé au travail.