Je souhaiterais vous interroger sur la gestion des données, concernant les dates de vaccination, les types et lots de vaccins, les médecins qui vaccinent, les effets indésirables, etc... Pouvez-vous nous préciser comment ces données seront stockées afin d'assurer un suivi individuel et populationnel à court, moyen et long terme ? Derrière cette question se joue un enjeu majeur de transparence, de pharmacovigilance et de pharmacoépidémiologie, qui cristallise beaucoup d'inquiétudes. L'Assurance maladie a mis rapidement en œuvre un système informatique de suivi de la campagne de vaccination. Un nouveau système autonome et extérieur a été choisi, alors que depuis quatre ans l'Assurance Maladie a la responsabilité du dossier médical partagé (DMP), hébergeant un carnet de vaccination électronique, qui ne fonctionne malheureusement pas. À l'occasion de cette crise, le DMP aurait pu être rapidement déployé et généralisé dans l'ensemble du pays, favorisant un meilleur suivi individuel et une meilleure approche de santé publique. Pourquoi ne pas s'être appuyé sur les outils existants et ne pas avoir saisi l'opportunité de les généraliser, comme le recommandaient dès l'été les membres du Conseil scientifique, du CARE et du Comité vaccin Covid-19 ?
Sur la base de quels critères avez-vous opté pour ce système indépendant et extérieur, au lieu de favoriser le carnet de vaccination électronique qui existe déjà dans trois régions et avait donné lieu à d'importants investissements ?