Intervention de Cyrille Isaac-Sibille

Réunion du mercredi 17 février 2021 à 10h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

Parmi les sujets évoqués lors de cette table ronde tout à fait passionnante, j'aimerai revenir sur le numérique, la pandémie à laquelle nous sommes confrontés, et plus précisément sur les données de santé et l'ensemble des outils et des systèmes d'information permettant de suivre la situation sanitaire. Au travers des différentes auditions, nous constatons que Santé publique France ne dispose pas forcément des outils pour le faire.

Nous avons déjà observé que nous n'avions pas forcément les outils pour les tests. Au départ, avant la mise en place du SI-DEP, nous nous sommes appuyés sur l'AP-HP. Il me semble intéressant de connaître les liens avec la CNAM, notamment vis-à-vis du système national d'information inter-régimes de l'assurance maladie, tant pour les tests que pour le système d'information.

Concernant les malades et leur suivi, que devient la plateforme Covidom, portée par l'AP‑HP ? Permettait-elle de généraliser le suivi des patients sur le territoire national ?

Enfin, concernant les vaccins, nous disposons désormais de Vaccin Covid, qui date du 4 janvier. Il s'avère intéressant par rapport à la traçabilité et à la pharmacovigilance, mais il s'agit d'un système indépendant, élaboré sur la base d'un outil extérieur. Aussi, n'avions-nous pas les capacités de le concevoir en interne ?

Par ailleurs, nous savons que des analyses des eaux usées sont également menées. Aussi, comment tous ces systèmes d'information sont-ils centralisés ? Nous savons que certains fonctionnent très bien, et la grande chance de notre pays est d'avoir un système centralisé. Aussi, dans la mesure où nous constatons certains retards, pourquoi ne nous sommes-nous pas davantage appuyés sur des systèmes existants, comme le DMP ? Il y a deux ans, j'avais interrogé le directeur général de la CNAM, qui affirmait que le carnet de vaccination électronique était prêt et aurait ainsi dû être dans le DMP. Désormais, nous faisons face à une pandémie et nous organisons une campagne de vaccination massive. Aussi, comment expliquer que le carnet de vaccination électronique et le DMP ne soient pas prêts ? J'ai déjà posé cette question à M. Salomon et à Mme Julienne, qui y ont répondu en affirmant que la décision a été collégiale. Pourquoi ne nous sommes-nous pas appuyés sur le DMP ? Pourquoi avons-nous conçu un nouveau système d'information externe, Vaccin Covid ? Cette question est d'autant plus justifiée que nous constatons maintenant que le sujet qui est désormais à traiter est celui du passeport vaccinal et que le DMP aurait pu constituer un outil intéressant pour ce passeport. Aussi, pourquoi ne nous sommes-nous pas appuyés sur le DMP et pourquoi créons-nous à chaque fois de nouveaux systèmes d'information alors que nous devrions disposer de ces outils en interne ?

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