Intervention de Bernard Perrut

Réunion du mercredi 17 février 2021 à 10h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

La France est encore loin de la médecine 4 P : prédictive, préventive, personnalisée et participative.

De nombreux outils numériques permettent d'avoir une vision de ce que pourrait être la santé de demain, avec des patients acteurs de leur santé, avec des objets connectés, avec des professionnels de santé accompagnés par des logiciels dans le diagnostic ou dans le traitement, avec un système de santé plus collaboratif et agile. Certes, la France a une stratégie qui se veut ambitieuse, mais aujourd'hui, comment aller plus loin et plus vite ?

Bien sûr, vous avez évoqué la télémédecine et le fait que cette pratique se soit accentuée pendant la période de covid. Toutefois, nous observons bien la persistance de freins : certains médecins interrogés déclarent en effet qu'ils ne recourront jamais à cette pratique, notamment en raison du risque de déshumanisation et du fait que la culture numérique n'est pas encore généralisée. En effet, 90 % des étudiants en médecine ne sont pas formés à la télémédecine. Aussi, dans ce contexte, comment contribuer et inciter à l'usage de la télémédecine ? Comment former les professionnels de santé ?

Notre société produit chaque jour d'énormes quantités de données de santé appelées big data. Aussi, l'utilisation responsable des données de santé constitue un préalable pour garantir la confiance des utilisateurs en ces solutions numériques. Comment contrer les barrières au partage et à l'utilisation des données de santé quand on sait que les logiciels médicaux ne sont que rarement interopérables et que les standards de recueil des données ne sont pas toujours identiques ? Comment améliorer leur recueil et les fiabiliser ?

Étant élu de la ville de Villefranche-sur-Saône, je suis touché par la situation évoquée depuis hier dans les journaux en raison d'une importante cyberattaque ayant visé l'hôpital. En quelques jours, il s'agit du quatrième hôpital qui a vu disparaître toutes ses données, demande de rançon à la clef. Aussi, en tant que centre opérationnel pour les données numériques de santé, pouvez-vous nous assurer qu'à terme, le système sera fiable, protégé et assurera le fonctionnement de notre organisation de santé ?

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