Intervention de Bernard Perrut

Réunion du mercredi 3 mars 2021 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Au 28 février 2020, moins de 3 millions de personnes en France avaient reçu une première injection du vaccin et 1,6 million étaient entièrement vaccinées. On entend pourtant dire qu'au rythme actuel, l'objectif de vacciner l'ensemble de la population adulte serait atteint le 23 juillet 2023. Êtes-vous en mesure de nous le confirmer ? La France dispose actuellement de près d'un million de doses de vaccin non utilisées. Nous sommes d'ailleurs l'un des seuls pays d'Europe où la vaccination ralentit massivement le week-end. Pourrions-nous améliorer notre dispositif de vaccination ? Au 2 mars 2021, seuls 27 % des vaccins AstraZeneca avaient été administrés.

La campagne de vaccination est sans doute trop lente. Comment l'accélérer ? Comment combattre les réticences, manifestes jusque chez les soignants, à recevoir le vaccin AstraZeneca, qui provoquerait, paraît-il, des effets secondaires ?

Qu'en est-il de l'efficacité de ce sérum contre le variant sud-africain ? Comment accélérer la campagne vaccinale, alors que l'éventuelle création d'un pass sanitaire s'apparentant in fine à un passeport vaccinal menace de créer une inégalité significative entre les citoyens en mesure d'accéder au vaccin et les autres ?

Le Gouvernement a confié à un certain nombre de cabinets de conseil en stratégie d'importantes missions et attributions relatives à la méthode de vaccination, l'agenda gouvernemental, les dates de livraisons des vaccins, le circuit logistique ou bien encore le lancement, l'enrichissement et le suivi d'un système d'information en matière de vaccination. Bien sûr, le recours à ces cabinets de conseil n'est pas nouveau. Une telle privatisation de la politique de santé suscite toutefois des interrogations.

Pourriez-vous nous parler des contrats directement passés par Santé publique France – le ministère n'ayant pas été le seul à en signer – ainsi que du coût des prestations ainsi assurées ? Comment justifier le recours accru à des cabinets privés dans la conduite des politiques publiques au service de l'intérêt général ? Pourquoi le Gouvernement ne confie-t-il pas davantage ces missions à l'administration et aux fonctionnaires de l'État ? Nous gardons bien sûr, en tant que députés Les Républicains, toute notre confiance dans les services de Santé publique France et de notre ministère, de même que dans toutes nos administrations.

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