. Nous vivons dans la durée cette situation exceptionnelle liée à l'épidémie de covid-19, laquelle demeure à ce jour préoccupante. Pour freiner l'épidémie, c'est toute notre vie qui a été bouleversée, tant sur les plans économique que social ou affectif. Tout l'enjeu des prises de décisions consiste à tenter de préserver un équilibre entre les impératifs sanitaires et leur impact sur notre société.
Dès le début du premier confinement, l'agence a mis en place une étude répétée à intervalles réguliers portant sur différentes dimensions de la santé mentale : CoviPrev, comme l'a indiqué le délégué ministériel. A également été mis en place un dispositif de surveillance spécifique au travers d'enquêtes. Il s'est enrichi au fur et à mesure des questions soulevées, et parce que la crise que nous traversons perdure.
Dans le cadre de ces travaux scientifiques sur la santé mentale, nous portons une attention particulière à la surveillance de l'ensemble des déterminants des troubles observés, pour mieux caractériser les besoins de groupes spécifiques, définis par exemple par leur âge, leurs caractéristiques cliniques, ou encore leur situation de précarité. Ces travaux permettent de lancer des alertes, de fonder notre réflexion et de proposer des réponses sous forme de dispositifs de soutien, de prévention ou de promotion de la santé dans sa globalité. Nous publions régulièrement des productions scientifiques réalisées avec l'ensemble de nos réseaux de partenaires. Le point épidémiologique, mentionné plus tôt, sur l'analyse des regroupements de syndromes de santé mentale fera sous peu l'objet d'une publication qui se renouvellera chaque semaine.
Je laisse la parole à Enguerrand du Roscoat, responsable de l'unité Santé mentale au sein de Santé publique France, pour présenter l'ensemble des outils de surveillance, et aussi les résultats et les pistes de réflexion et d'action.