Intervention de Marc Delatte

Réunion du jeudi 4 mars 2021 à 9h35
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Delatte :

Face à la pandémie, sauver des vies a été la priorité absolue de notre gouvernement. Il apparaît dès lors difficile, quoique pas impossible, de parvenir à un équilibre entre les impératifs sanitaire, économique et social. C'est dans un climat d'incertitude qu'il nous faut tous solidairement nous adapter en permanence et trouver des réponses à cette crise génératrice de souffrances mises en évidence par l'étude CoviPrev.

« Quand la crise finira-t-elle ? Comment se passera l'été ? Quand reverrai-je mes proches ? Quel sens a ma vie ? J'ai le sentiment d'une jeunesse gâchée. Qu'adviendra-t-il de mes études ou de mon emploi ? » Un tel flot de questions et de problématiques sociales concourt à alimenter les états anxieux et dépressifs de nos concitoyens, malgré la grande solidarité, au quotidien, vous l'avez souligné, des associations et des collectivités locales.

Le Gouvernement n'est bien sûr pas insensible au désarroi. Il a rouvert les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) aux proches des résidents. Il a aussi procédé à une réouverture graduée des facultés. Surtout, la décision motivée du Président de la République de ne pas s'acheminer vers un reconfinement total, a été accueillie avec un grand « Ouf ! » de soulagement.

Le ministre de la santé a fait de la santé mentale une priorité en santé publique, dans la continuation du plan « Ma santé 2022 » et de la feuille de route « santé mentale et psychiatrie », en vue d'une approche graduée, coordonnée et articulée avec le secteur médico- social. Une enveloppe complémentaire de 60 millions d'euros y a été consacrée.

Une question en découle concernant le repérage précoce des troubles afin de prévenir les actes suicidaires, chez les jeunes notamment. Où en sommes-nous de l'accélération des mesures en vue d'un accès aux soins et d'un meilleur accompagnement ? Un tiers des entretiens en centre médico‑psychologique (CMP), menés par des médecins généralistes ou des psychologues avec l'appui éventuel d'un psychiatre, relèvent de soins en première ligne. Quelles remarques vous inspire cet état de fait ? Où en est-on du déploiement des équipes mobiles « psychiatrie précarité » dans une démarche d'aller-vers et de développement des centres d'accueil et de crise ? Comment assurer une meilleure coordination des acteurs de la chaîne de soins médicaux et sociaux en termes de projets inter-établissements, de projets territoriaux, de santé scolaire, d'interface ville/hôpital ? Où en sommes-nous du déploiement de plateformes d'information et d'aide ?

Quelles conclusions tirez-vous du retentissement du télétravail sur la santé mentale et sur les syndromes dépressifs induits par la covid ?

Enfin, avez-vous des informations sur les risques de dérives sectaires ? Les sectes trouvent en effet des proies faciles parmi les personnes fragilisées par la crise.

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