Nous observons en effet une grande disparité sectorielle. Certains secteurs télétravaillaient déjà beaucoup comme l'information-communication. Ils comptaient environ 14 % de télétravail avant la crise et sont maintenant montés aux alentours de 74 %, de manière assez homogène. Le télétravail est devenu très fréquent depuis le début de la crise dans les secteurs des activités financières, des assurances et des activités immobilières, oscillant entre 40 % et 70 %, mais le télétravail était beaucoup plus fréquent en début de crise que maintenant dans ces secteurs.
Inversement, certains secteurs télétravaillent peu, souvent parce que leur activité y est peu adaptée. C'est notamment le cas des activités industrielles, avec 10 % à 30 % de télétravail, ainsi que de l'hébergement et de la restauration.
La dernière enquête sur le terrain nous a montré que près de 70 % des salariés travaillent dans une entreprise qui a mis en partie sur site des salariés pouvant télétravailler. Nous avons demandé la raison de cette présence sur site de salariés pouvant télétravailler, près de neuf fois sur dix pour des tâches pouvant être réalisées à distance. Près de quatre fois sur dix, c'est à la demande des salariés souhaitant revenir sur site, particulièrement dans des secteurs habitués au télétravail comme les activités financières et d'assurance ou l'information-communication. Près de trois fois sur dix, la raison invoquée est le soutien des collectifs de travail et la prévention des situations d'isolement. Ces cas sont assez fréquents dans le commerce, l'information-communication, les activités financières et d'assurance. La présence sur site dans le but d'améliorer la productivité est plutôt rare.