La crise sanitaire que nous traversons depuis plus d'un an a bouleversé nos habitudes dans bien des domaines. Le monde du travail n'y a pas échappé, subissant des transformations aussi inédites que profondes. L'organisation du travail des entreprises et des administrations a dû s'adapter au contexte sanitaire de la covid-19.
L'objectif principal du Gouvernement a immédiatement été d'encourager le télétravail et de le faire passer d'une pratique exceptionnelle à une pratique régulière. C'est encore aujourd'hui d'actualité pour lutter contre le virus et assurer la santé et la sécurité des salariés face à cette épidémie.
Le télétravail est devenu un nouveau mode d'organisation du travail incontournable. Vous notez des différences entre les secteurs, entre les tailles des entreprises, entre les niveaux – encadrement ou salariés – et je voudrais souligner, à partir d'une étude du Boston Consulting Group rendue au début de l'année 2021, l'impact du télétravail sur l'égalité entre les femmes et les hommes.
Il ressort de cette étude que le télétravail a frappé plus durement les femmes en gommant les frontières entre vie domestique et vie professionnelle, entraînant pour celles-ci une propension renforcée à mener de front activité professionnelle et activité domestique. Si la mise en place du télétravail a permis à de nombreux salariés de poursuivre leur activité professionnelle tout en se protégeant du virus, cette modalité de travail à distance n'est donc pas sans conséquence, notamment sur l'égalité entre les hommes et les femmes.
Mesdames et messieurs, comment encadrer juridiquement le télétravail ou quelles conditions mettre en place pour éviter l'exacerbation des disparités entre les femmes et les hommes, le recul de l'égalité dans les tâches ménagères au quotidien et, finalement, la mise en péril des conditions de travail des femmes ?