Je pense que nous devons encourager toutes les initiatives en matière de formation et de sensibilisation sur les bonnes pratiques en matière de télétravail de l'ensemble des collaborateurs, et pas uniquement des managers.
Les études que nous avions faites sur le management, avant même la crise sanitaire, pointaient déjà des lacunes en matière de pratiques managériales, en matière d'accompagnement. Ces lacunes se sont encore plus révélées sous l'effet de la banalisation du management à distance qui impose de fixer des règles, des limites pour éviter toute dérive : les risques en matière de surcharge de travail, de porosité entre vie professionnelle et vie personnelle.
Je suis convaincu que nous ne reviendrons de toute façon pas au monde d'avant. Même dans le monde d'après, quand tout le monde pourra revenir sur site, il subsistera une part de télétravail qui n'existait pas auparavant. Les accords collectifs sur le télétravail sont maintenant un passage obligé. Ces accords doivent encourager les initiatives en matière de formation et d'accompagnement des collaborateurs, à tous les niveaux.
Je rejoins également les propos qui ont été tenus sur le désenclavement de certains territoires. Nous le voyons dans l'appétence qu'ont les cadres à changer de région parce qu'ils aspirent à une meilleure qualité de vie. Ils choisissent d'habiter plus loin de leur lieu de travail parce qu'ils peuvent télétravailler. Je suis convaincu que cette évolution contribuera à développer certains territoires méconnus ou pas assez connus, pour ne pas dire enclavés et ruraux.