La numérisation des pratiques de travail est un sujet très prégnant. Ce phénomène est d'une part plutôt favorable en permettant le travail à distance mais, d'autre part, il génère de multiples questions, comme celle de la déconnexion, qui est tout sauf évidente. Il est toujours compliqué de fermer les serveurs à une certaine heure, de développer des outils de contrôle pour surveiller les usages qui sont faits des outils de travail. Les data qui en ressortent ne reflètent pas forcément le contenu de l'activité et ses difficultés. Les usages du numérique sont collectifs et relèvent des pratiques professionnelles, des pratiques « métier », des ruses quotidiennes et se développent dans le collectif, alors que le propre du travail à distance est quand même une forme d'isolement, même en démultipliant les outils de tchat ou de visioconférence.
Nous n'avons pas de recette toute faite et, sur le droit à la déconnexion, nous sommes dans une phase d'apprentissage, d'expérimentation, de suivi des solutions que les entreprises expérimentent pour savoir comment mettre concrètement en œuvre ce droit, essentiel pour la santé mentale et en termes de responsabilité des employeurs.