Intervention de Bernard Perrut

Réunion du mercredi 7 avril 2021 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Je ne qualifie pas de cinquième risque la question de l'autonomie des personnes âgées. C'est pour moi une chance : une chance de voir nos aînés vieillir et de savoir organiser notre société autour d'eux.

Je vois trois priorités à l'heure actuelle : savoir soutenir nos professionnels du grand âge qui sont dans une situation difficile révélée par la crise de la covid, optimiser les parcours de vie à travers de nouvelles réponses pour l'accompagnement et organiser la gouvernance, les financements et les moyens essentiels.

Les propositions que vous nous faites nous interrogent. Le rapport Libault estimait à 9,2 milliards d'euros le besoin de financement d'ici 2030. Comment pouvons-nous atteindre ce montant à travers vos propositions ?

Le rapport Vachey explorait les multiples pistes de financement de la nouvelle branche autonomie. Vous semblez vous en éloigner et n'aborder que les financements nationaux. Il est donc essentiel, comme vous l'avez dit, que notre vision intègre également les financements départementaux. Comment comptez-vous sécuriser les ressources départementales ? Elles sont consacrées au financement de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), de la prestation de compensation du handicap (PCH) ainsi que des services et des établissements médicosociaux relevant de la solidarité nationale. Une mesure nationale d'affectation des ressources de la branche autonomie permettrait de rehausser le concours de la CNSA au financement de l'APA et de la PCH, au moins à 50 % comme initialement prévu lors de la création de la CNSA.

En un mot, j'entends ce besoin que nous puissions mettre en œuvre à l'échelon territorial cette politique en direction de nos aînés mais je ne suis pas favorable à une recentralisation ou à une centralisation trop forte de nos politiques dans ce domaine car nous voyons bien que les ressources territoriales sont fortes. C'est au plus près du terrain que nous savons prendre en compte nos aînés, créer des établissements adaptés, développer des services et des soins à domicile. Je suis donc favorable à une organisation territoriale forte mais qui permette de traiter individuellement chacun de nos anciens dans les mêmes conditions quel que soit le lieu où il habite.

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