Intervention de Danièle Obono

Réunion du mercredi 14 avril 2021 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono, rapporteure :

Sans doute le coût du chômage est-il sous‑estimé et devrait-il tenir compte de ses conséquences en termes éducatifs, sanitaires et sociaux. Des évaluations plus précises s'imposent. Le problème, en effet, n'est pas tant le coût du dispositif que nous proposons que celui du chômage et de ses conséquences directes et indirectes pour l'ensemble de la société.

Certes, des dispositifs d'aide à l'emploi existent, mais je rappelle que ce gouvernement a réduit le nombre de contrats aidés, y compris pour les associations, qui en sont considérablement pénalisées. Les responsables des associations Emplois Verts de La Réunion, par exemple, nous ont assuré que le nombre de parcours emploi compétences (PEC) est insuffisant à combler un tel déficit.

Par ailleurs, nous atteignons peut-être les limites de ce type de dispositifs d'accompagnement, même s'il n'est pas question pour nous de faire table rase du passé. Il faut tenir compte de leurs enseignements, notamment pour la jeunesse, afin de les faire évoluer, d'en garder le meilleur et de les généraliser, mais il faut également accomplir un saut qualitatif. C'est précisément ce que nous proposons.

Enfin, l'opposabilité est une garantie pour les personnes qui veulent exercer ce droit à l'emploi, et se situe aux antipodes des discours stigmatisant les chômeurs ou prônant le renforcement des mesures de contrôle et de police. Il y va de notre responsabilité collective, y compris pour nous, en tant que parlementaires : jusqu'ici, nous avons tous failli à notre obligation de moyens et nous devons maintenant nous montrer à la hauteur.

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