Je soulignerai d'abord l'intérêt de porter attention à la situation des femmes et des hommes relevant du régime minier. La mine a été un lieu d'exploitation particulièrement intense du travail humain au cours du siècle dernier et du précédent, mais aussi un lieu de conquête sociale pour le mouvement ouvrier, ayant débouché sur la création des institutions qui nous occupent ce matin. C'est tout à l'honneur de la République que d'assurer la permanence et la continuité des droits acquis par les anciens mineurs. J'apprécie l'état d'esprit dans lequel vous avez abordé le sujet.
Je m'interroge toutefois sur la mise en place d'un guichet unique. J'en perçois tout à fait la nécessité pour accompagner les bénéficiaires du régime minier dans leurs démarches. Je garde néanmoins un doute sur la possibilité pour les maisons France services de se révéler, de ce point de vue, du moindre secours.
Votre mission a suscité de l'intérêt, de l'espoir, mais aussi de l'inquiétude quant au maintien de la CANSSM et du régime minier. Certes, vous répondez à cette inquiétude. Reste néanmoins la question des œuvres sociales et sanitaires gérées au sein de l'ANGDM. Il faut absolument qu'elles perdurent. Certains centres de santé sont fréquentés à 70 % par des personnes non bénéficiaires du régime minier. Ils assurent un service d'intérêt général indispensable. Nous devons veiller sur ces centres de santé pour qu'ils répondent aux besoins de tout un territoire.
Faut-il pour autant en enlever la gestion à ceux et celles qui l'assument pour l'heure ? Je ne suis pas de cet avis. Des missions d'intérêt général pourraient tout à fait leur être déléguées dans ce cadre. Le Gouvernement réfléchit en ce moment à l'avenir de Filieris. Comment va s'organiser sa gestion ? Des organisations syndicales ont proposé une fusion de l'ANGDM avec la CANSSM, par souci de cohérence dans leur gestion. Qu'en pensez-vous ? Je tenais en tout cas à manifester ma volonté que perdure une forme de démocratie sociale dans la gestion de ces œuvres sanitaires et sociales.