Intervention de Catherine Fabre

Réunion du mercredi 9 juin 2021 à 15h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Fabre :

La crise sanitaire a mis en évidence la précarité de centaines de milliers de salariés qui enchaînent des contrats courts. Le nombre de ces derniers a littéralement explosé depuis quinze ans, ce qui permet d'établir un lien clair de cause à effet entre le mode de calcul des droits au chômage et le développement de la permittence et de la précarité qui l'accompagne.

Il est donc de notre responsabilité de corriger urgemment les aberrations de notre système d'assurance chômage, tout en veillant à conserver son caractère très protecteur. Là est tout l'objet de la réforme de l'assurance chômage impulsée dès 2018 et que nous adaptons aujourd'hui. Naturellement, la crise sanitaire a retardé cette réforme. En mobilisant plus de 50 milliards d'euros, l'État a su réagir immédiatement et protéger les emplois des Français, notamment des plus vulnérables. Plus de 800 000 demandeurs d'emploi ont ainsi vu leurs droits au chômage prolongés et 600 000 travailleurs permittents, et donc précaires, ont pu bénéficier d'une aide de 900 euros par mois.

Aujourd'hui, nous relançons l'activité. Le « quoi qu'il en coûte » a porté ses fruits en contenant la hausse du chômage à 8 % quand elle avait atteint 25 % lors de la crise de 2008.

Nous avons fait de nos jeunes une priorité avec le plan « 1 jeune, 1 solution » de 9 milliards d'euros, qui a permis à 1 600 000 jeunes de décrocher un emploi stable et à 516 000 apprentis de trouver une entreprise d'accueil.

Le moment est venu de reprendre nos réformes structurelles, notamment celle de l'assurance chômage, en les adaptant au nouveau contexte.

Madame la ministre, pouvez-vous préciser toutes les adaptations que vous avez prévues en lien avec les partenaires sociaux ? En quoi le nouveau système protégera-t-il mieux ceux qui auront des difficultés à retrouver rapidement un emploi stable ?

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