Intervention de Jean-Pierre Door

Réunion du mercredi 16 juin 2021 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

Vous avez évoqué dans un journal national voici quelques jours la nécessité de sortir d'une spirale de l'échec. En effet, comme vous l'avez rappelé, huit étudiants sur dix échouaient, soit une proportion énorme. Dans ces conditions, le terme de « boucherie » que vous avez employé était approprié.

Toutefois, un rapport sénatorial très sévère sur la nouvelle réforme mise en œuvre en 2020 décrit « une réforme complexe, peu comprise et dont l'ampleur est sous‑estimée ». En particulier, elle est sous‑calibrée en termes de moyens et de suivi, ce qui provoque les difficultés constatées aujourd'hui. Il faut absolument remédier à ces difficultés.

La différence entre PASS et LAS est tout de même complexe à comprendre, pour les étudiants comme pour leurs parents, voire pour d'anciens professionnels de santé. Est-il pertinent que ces deux formations existent dans la même faculté ou doivent-elles se trouver dans des facultés distinctes ? De plus, le redoublement est impossible en PASS, ce qui conduit à un échec immédiat au bout d'un an.

J'ai vu dans les journaux locaux que vous avez subi voici quelque temps un procès intenté par des étudiants et un collectif de parents qui estimaient que le nombre de candidats était insuffisant. Cet argument est, certes, stupide mais il montre l'état d'esprit des étudiants et de leurs parents.

Comment expliquer l'embouteillage auquel aboutit le cumul des redoublants de l'ex‑PACES et des nouveaux étudiants qui intègrent la PASS ? Cette grande difficulté n'a pas été anticipée et se traduit par un nombre de candidatures sans doute inférieur à ce que nous souhaitions.

Par ailleurs, se pose le problème de la répartition des internes à leur sortie de la faculté. Par exemple, dans le cas de la faculté de Tours, certaines zones sont sous-dotées, comme le Grand Gâtinais dans le Loiret. Nous y manquons d'internes alors même que nous avons la possibilité de les recevoir soit en centre hospitalier, soit en médecine générale. Je vous demande, puisque nous sommes de la même région, de retenir cette demande.

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