J'espère avoir mal compris vos propos. Vous avez indiqué que, si nous augmentions le nombre de places, nous assisterions à une baisse de la qualité de la formation alors même qu'il convient de la préserver. Pourtant, il me paraît préférable d'accroître ce nombre de places, quitte à ce que la qualité de la formation s'érode légèrement. Nous pourrions ainsi disposer des médecins français dont nous avons besoin plutôt que de devoir faire appel dans nos territoires à des médecins étrangers, dont les formations ne se situent pas du tout au niveau du cursus français, comme nous le constatons tous les jours dans les hôpitaux de nos petits départements ruraux.
Il n'est peut-être pas correct de le dire : parfois, nous ne comprenons même pas ce que disent ces médecins et ce sont souvent les infirmières qui pallient leur manque de connaissances. Je préférerais donc que nos jeunes ne soient plus contraints de partir à l'étranger faute de pouvoir se former en France. Par le jeu des équivalences, ces jeunes reviennent, certes, exercer ensuite dans notre pays, mais ils auront suivi dans l'intervalle une formation de moindre qualité.
Je pense, monsieur le président, sans remettre en cause le rapport que vous avez sous les yeux, qu'il serait peut-être intéressant de former plus de médecins français, quitte à ce qu'ils exercent ultérieurement à l'étranger plutôt que de faire appel à des professionnels étrangers qui pratiquent une « sous-médecine » dans certains de nos territoires.