J'ai lu toutes vos propositions mais je me suis particulièrement intéressé à la première. Nous parlions dès 2004, 2007 et 2013 de réduire le nombre de chutes des personnes âgées. Il s'agit de la troisième cause d'admission en médecine aiguë, de la première cause d'accident mortel. Les chutes représentent 80 % des accidents de la vie chez les personnes de plus 65 ans. Elles causent 12 000 décès et 40 % de pertes d'autonomie. Elles coûtent 2 milliards d'euros aux collectivités. C'est donc vraiment un problème de santé publique.
J'ai trouvé sur Internet le « trottoir belge ». Aux Pays-Bas, la société n'a pas attendu les pouvoirs publics pour commencer la prévention active contre les chutes des personnes âgées. Je ne sais pas si les trottoirs belges sont aussi délétères à Bruxelles mais, en tout cas, les Pays-Bas ont considérablement diminué le nombre de fractures du col du fémur et ont également rendu leur dignité à ces personnes âgées.
La loi portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (« Élan ») permettra en 2021 les premières constructions de logements neufs évolutifs équipés de douches à l'italienne. C'est du concret, nous n'avons pas attendu. Les aides à domicile seront revalorisées au 1er octobre. Quelles solutions vraiment concrètes, proposez-vous donc pour réduire les chutes de 30 % ?
Les aides à domicile peuvent assurer des formations. J'ai été médecin généraliste par le passé et amené à réaliser des visites à domicile. J'ai pu constater que les chambres étaient un endroit extrêmement dangereux, comme les salles de bains. Nous avions donc des solutions très proactives. Par ailleurs, il conviendrait de revoir la grille car il est trop tard pour engager des mesures de prévention quand une personne est en GIR 1 ou 2.