Madame la rapporteure, je commencerai par vous féliciter pour ce travail. Une vraie réflexion est en effet nécessaire. Nous avions commencé à la mener ensemble suite à la proposition de loi de Mme Rist sur les professions intermédiaires.
Il est toujours utile de recourir à l'histoire pour évaluer la situation actuelle. Les médecins ont été les premiers à être formés à l'université, dans les facultés de médecine, tandis que les autres formations paramédicales étaient réalisées dans des institutions et écoles très diverses, et qui répondaient dans chaque territoire à des préoccupations très particulières. Le moment est venu de reprendre l'ensemble de ce système de formation.
Comme vous l'avez dit, le succès récent des IPA nous montre le chemin. Ils font désormais l'objet d'une formation universitaire, qui confère un grade de master. Les universités s'en sont emparées, parce que le climat requis avait été créé à cette fin. La question est maintenant de savoir comment transposer ce succès aux autres professions.
Les formations et écoles conduisant à ces professions sont très hétérogènes, et leurs coûts également. Pour le moment, ce sont souvent les élèves qui payent ces formations, à moins qu'elles soient prises en charge par leurs établissements de santé. Avez‑vous pu estimer le coût que représenterait la prise en charge par l'université de l'ensemble de ces formations ?