Intervention de Bernard Perrut

Réunion du mardi 29 juin 2021 à 17h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Nous sommes au cœur d'un défi important. Les métiers et carrières paramédicales ont besoin de souplesse et d'adaptabilité, et vous évoquiez à juste titre, madame la rapporteure, les problématiques de formation qui sont à l'origine de nombreux enjeux pour les professions paramédicales dans ce qu'elles ont de commun.

La qualité de nos formations est un enjeu pour le système de santé de demain, qui doit s'adapter aux évolutions épidémiologiques – nous souhaitons tous être davantage soignés en ambulatoire – et à l'exigence d'une meilleure prévention. Les professionnels de santé doivent acquérir les compétences nécessaires à un exercice interprofessionnel, en modifiant en profondeur une organisation aujourd'hui en silo. Comment repenser l'interprofessionnalité des professions de santé, dont le paramédical fait pleinement partie ?

Nous l'avons déjà évoqué, l'universitarisation des formations en santé est un sujet ancien et crucial, que nos voisins européens ont pu saisir. Il s'agit de faire en sorte que les étudiants en santé puissent apprendre à coopérer dès les bancs de l'université et bénéficient des mêmes droits et des mêmes services que les étudiants inscrits dans un cursus LMD. Comment faire justement coopérer les différents acteurs dont vous souhaitez favoriser les partenariats ?

Les modalités de recrutement dans les filières paramédicales sont aujourd'hui très disparates. Il est parfois effectué après une première année, universitaire ou non, après un temps de préparation, un concours, ou sur dossier. L'insertion de l'ensemble des formations dans Parcoursup a‑t‑il produit un effet et permis de rendre ces formations plus visibles pour tous les lycées ? Comment simplifier les procédures d'admission, et les rendre plus pertinentes ? Comment réduire les coûts pour les étudiants, préserver et améliorer la diversité des publics accédant à ces formations ?

Enfin, la crise sanitaire a souligné certaines des difficultés rencontrées par le milieu médical. Le Ségur de la santé a répondu à un certain nombre de points et, le 12 avril 2021, le second temps des accords du « Ségur » a été dévoilé, prévoyant cette fois-ci la revalorisation des carrières des soignants paramédicaux. Plus de 500 000 professionnels sont concernés par cette seconde série de revalorisations, qui prendra effet au 1er octobre 2021. Pourtant, certains acteurs, tels que les préparateurs en pharmacie hospitalière, sont très inquiets : il semble que la hausse salariale pour ce métier serait conditionnée à la réingénierie préalable de leurs diplômes. Votre rapport s'inscrit-il dans le calendrier de cette réforme ? Ces acteurs pourront‑ils bénéficier des revalorisations annoncées le 12 avril 2021, et le cas échéant pourront‑ils en bénéficier de manière rétroactive ?

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