Pourquoi cette logique purement institutionnelle ? La protection des enfants ne consiste pas seulement à élever des murs. Par ailleurs, comme je l'ai déjà dit, nous aidons financièrement les départements pour qu'ils construisent des centres d'hébergement ou créent des dispositifs d'accueil dédiés à ces jeunes, qu'ils soient ou non des mineurs non accompagnés. Je n'ai pas dit que le problème ne se posait que pour 5 % d'entre eux.
Lors de l'examen de l'article 15 relatif au fichier d'appui à l'évaluation de la minorité, nous reviendrons sur les propos que vous avez tenus à ce sujet. Quand la minorité d'un jeune est manifeste, ce n'est pas le doute qui profite à l'intéressé : ce dernier est tout simplement considéré comme mineur et rentre à ce titre dans le système de la protection de l'enfance.
Aujourd'hui, les 7 500 à 10 000 enfants dont nous parlons restent à l'hôtel pendant six mois à un an, dans la plupart des cas sans aucun accompagnement : c'est à cette situation que nous entendons mettre fin.