Lors de la mission que nous avons menée il y a maintenant plus de deux ans, nous nous sommes rendu compte que le suivi de certains enfants pâtissait du défaut de transmission d'informations entre les différents acteurs.
Un petit garçon a ainsi défenestré une petite fille dans une école, ce qu'il avait déjà fait précédemment, mais personne ne connaissait ses antécédents. Souvent, on m'oppose que cela pourrait entraîner une stigmatisation. Je ne suis pas du tout d'accord. Au contraire, si tout le monde connaît les difficultés et les limites de ces enfants, ils pourront être mieux aidés. Une assistante familiale m'a également expliqué qu'un enfant s'était mis à hurler pendant qu'elle le lavait : personne ne lui avait dit qu'il avait été agressé sexuellement.
Je propose donc de préciser la notion de « secret partagé » et de l'étendre aux services sociaux, médicaux, éducatifs et judiciaires.