Intervention de Adrien Taquet

Réunion du mercredi 30 juin 2021 à 15h00
Commission des affaires sociales

Adrien Taquet, secrétaire d'État :

Les propos que vous rapportez sont évidemment hallucinants mais je ne suis pas sûr que répéter dans la loi des choses qui y figurent déjà ferait changer les choses. C'est probablement par la formation, initiale et continue, des juges sur ces questions que nous arriverons à faire évoluer les pratiques.

La question de la parole de l'enfant victime de violences, notamment sexuelles, de la part de ses parents, est d'une grande complexité. Je ne suis pas sûr que tout doive se passer dans le cabinet du juge. Il faut surtout agir en amont, dans les unités d'accueil pédiatriques enfants en danger (UAPED), qui sont des lieux de recueil de la parole de l'enfant. Chacun sait que la qualité du recueil de la parole de l'enfant victime conditionne son parcours dans notre système judiciaire et de protection, mais aussi sa reconstruction. Nous devons investir dans ces unités et nous le faisons : d'ici à 2022, il y aura une centaine d'UAPED sur le territoire, et au moins une par département. C'est par ce biais-là que nous permettrons à la parole de l'enfant de se libérer. Un enfant victime de violences n'exprimera pas forcément son refus de retourner chez ses parents. C'est d'ailleurs toute la difficulté de ce genre de situation, car l'enfant est pris dans un conflit de loyauté.

Je vous invite à retirer votre amendement, d'abord parce qu'il me semble satisfait et, ensuite, parce que je crois qu'il faut surtout faire un effort de formation et améliorer la qualité du recueil de la parole de l'enfant.

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