Il est indispensable de dessiner l'évolution des professions de santé. Je félicite bien sûr notre collègue pour cet excellent rapport.
Les publics fragiles, seniors ou personnes atteintes d'un handicap, expriment une volonté d'accès aux soins au plus près de chez eux, à domicile, dans la mesure du possible. Cette évolution majeure de la prise en charge suppose de construire et de financer un système réunissant prévention, soins primaires, suivi médico-social et social, dans une logique ambulatoire. Ce nouveau paradigme de la protection sociale doit tenir compte de l'allongement de la durée de la vie et du développement des maladies chroniques. La complémentarité des acteurs de santé, la continuité des parcours et les innovations de produits et services se situent au cœur des enjeux. C'est pourquoi vous proposez, cher collègue, à ce titre, la création d'un statut libéral d'aide-soignant susceptible d'offrir aux professionnels une plus grande diversité des modes d'exercice et de garantir aux patients un choix plus large des modalités de prise en charge. Pourquoi pas ?
Pour autant, cela est-il suffisant ? Ce n'est pas suffisant si, dans le même temps, le secteur de l'aide à domicile, indispensable, n'obtient pas la juste considération qu'il mérite. Vous n'abordez pas ce sujet, sur lequel je souhaiterais connaître votre point de vue. Les conditions de travail, le manque de reconnaissance sociale ou encore les faibles rémunérations qui nuisent à l'attractivité du secteur de l'aide à domicile et qui freinent ainsi le développement du virage domiciliaire et participe de la rupture du parcours de soins.
Comment soutenir une revalorisation pérenne des métiers de l'aide à domicile ?
Quel encadrement proposez-vous afin de garantir une qualité des prestations déployées ?
Comment tenir compte des facteurs de pénibilité des métiers du secteur ?
Comment intégrer la notion de parcours dans le développement du maintien à domicile ?
Comment assurer la complémentarité et la coordination des acteurs du secteur ?
Nous sommes ici même, monsieur le rapporteur, au cœur de l'actualité et il y a urgence.