Intervention de Bernard Perrut

Réunion du mardi 14 septembre 2021 à 17h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Nous sommes au cœur d'un sujet particulièrement important, avec le besoin de lutter contre les fléaux de la drogue et des trafics mais aussi avec la nécessité de prendre en compte ces personnes marquées par la toxicomanie et ayant besoin d'une prise en charge médico-sociale globale. Ces personnes doivent être accompagnées. C'est le but de votre réflexion, qui permet de faire évoluer nos points de vue.

L'expérimentation des SCMR a été votée. La loi ouvre la possibilité d'ouvertures de nouvelles salles durant la période d'expérimentation, dans les mêmes conditions que pour les deux salles existantes. Elles devront donc être portées par un centre d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques et des dommages et autorisées par un arrêté du ministre chargé de la santé, en concertation avec le maire de la commune.

Les réflexions sont en cours dans plusieurs régions autour de l'opportunité de la mise en place de nouveaux projets, à l'instar de la ville de Lille où la maire avait annoncé l'ouverture d'une salle au mois d'octobre prochain.

J'étais quelque peu surpris par la position du ministre de l'Intérieur, faisant part récemment de sa ferme opposition à l'expérimentation, soulignant que la drogue ne doit pas être accompagnée, mais combattue. Comment expliquer cette forme de paradoxe où le ministre qui soutient d'une autre manière cette expérimentation y soit aussi opposé ? Que dire des salles déjà existantes ?

Je souhaite en tout cas, mes chers collègues, vous remercier pour cette évaluation.

À Paris, ces salles peuvent présenter un certain nombre d'inconvénients, notamment des troubles. Comment garantir cette sécurité dans l'environnement immédiat de ces SCMR ? Comment le modèle de Strasbourg réussit-il alors que la ville de Paris se heurte à une forme de rejet ? Êtes-vous favorables à la mise en place de réunions d'information locales à destination des riverains de ces salles avant leur mise en service ?

J'aimerais aborder la question de l'accompagnement de la sortie de l'addiction qui doit être, à mon sens, l'objectif prioritaire de ces salles. Peut-être pouvons-nous regretter que la notion de parcours de soin ne soit pas plus prépondérante alors qu'il faut un parcours tant médical que social pour sortir de cette période. L'encadrement médical en vue de la désintoxication est une impérative nécessité à mon sens. Les informations que vous nous livrez nous permettront certainement de poursuivre notre action dans le cadre du PLFSS.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.