Intervention de Paul Christophe

Réunion du mercredi 29 septembre 2021 à 9h35
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe :

On est bien d'accord, ce n'est pas la première fois que vous vous opposez aux ordonnances et aux décrets !

La rédaction que vous proposez n'est pas à la hauteur de l'enjeu. De nombreuses associations m'ont dit leur inquiétude de voir une telle proposition de loi inscrite à l'ordre du jour, alors qu'elles travaillent sérieusement, et depuis plusieurs années, sur ce sujet avec nous. Vous n'avez auditionné personne, ce qui est inédit. Votre texte est inscrit en dernière position dans la niche de votre groupe alors que le sujet, grave, mériterait un meilleur traitement. Lorsque je vois le temps que nous avons passé sur le premier texte ce matin, je crains que nous ne puissions correctement examiner celui-ci en séance.

Avec le collectif Grandir sans cancer, nous avons proposé, début juillet, à l'ensemble des parlementaires de cosigner une tribune appelant à se saisir de ce beau sujet – il n'est pas trop tard pour vous y intéresser. En parallèle, j'ai déposé une proposition de loi, fruit de ce travail au long cours, mené en concertation avec les associations. Visant à renforcer la protection des familles d'enfants touchés par une affection de longue durée, elle s'inscrit dans la continuité de ma précédente proposition de loi, relative au CPP et à l'AJPP, qui sera examinée par le Sénat le 4 novembre. Il s'agit bien de mieux protéger les parents dont l'enfant est victime d'une maladie grave, face au risque de licenciement, au recouvrement de créances de logement ou encore à la non-réponse de l'administration à des démarches engagées auprès d'elle. Il s'agit bien d'étendre les droits qui existent déjà pour les adultes malades aux parents qui se battent contre la maladie de leur enfant. Elle répond aux attentes que vous avez exprimées. Je vous invite donc à la parcourir et à la cosigner.

La majorité et le Gouvernement ont bien conscience de l'importance du sujet, ils veulent s'engager et le traiter avec méthode et sérieux : c'est le sens de la mission gouvernementale qui me sera bientôt confiée. Tout le monde s'y retrouve. Votre proposition a au moins l'intérêt de rappeler notre volonté de nous investir sur le sujet, comme le prouvent les lois adoptées à l'initiative de Nathalie Élimas, de Guy Bricout et de Béatrice Descamps, et au-delà – je pense aux travaux de la commission sur les aidants. Ce sujet mérite toute notre attention et un travail sérieux. Je vous invite à rejoindre notre collectif.

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