Intervention de Bernard Perrut

Réunion du mardi 5 octobre 2021 à 17h10
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Je salue toutes ces entreprises d'insertion qui font chaque jour un travail admirable.

Je mesure combien il est primordial d'accompagner les jeunes les plus éloignés de l'emploi, sans diplôme, sans qualification, en rupture sociale. Le chantier est certes difficile, mais que prévoyez-vous pour améliorer plus encore leur situation ?

Je ne doute pas de la force des politiques d'insertion mais je constate que 264 000 emplois sont vacants dans notre pays et qu'en un an, leur nombre a augmenté de près de 50 %. Selon une dernière enquête, 300 000 emplois seraient à pourvoir ! De nombreux secteurs sont touchés par cette pénurie mais les besoins seraient particulièrement importants dans les services, le bâtiment et la restauration.

La question du développement des compétences est prégnante et constitue une urgence absolue, le marché de l'emploi étant soumis à de profondes transformations liées aux défis des transitions numériques et écologiques. C'est l'une des clés du problème des recrutements. Que comptez-vous donc faire pour lutter contre le paradoxe actuel ?

Le nombre de contrats d'apprentissage signés a connu un record l'an dernier et cette année, et l'utilisation du compte personnel de formation (CPF) s'est accélérée, mais la crise a eu des conséquences non négligeables sur les ressources du système, du fait de la baisse historique de la masse salariale sur laquelle les contributions sont assises. Le déficit de France compétences s'élèverait ainsi à 3 milliards d'euros. La question du financement à long terme de la réforme de 2018 se pose à nouveau avec acuité. Quelle réponse y apporter ?

Plusieurs milliards d'euros de dépenses doivent être annoncés dans le prochain projet de loi de finances (PLF) – par voie d'amendement, paraît-il –, et peut-être l'instauration d'un revenu d'engagement pour les jeunes. Or qui dit amendement dit absence d'étude d'impact et de temps, lequel est pourtant nécessaire aux parlementaires pour analyser sérieusement une telle proposition. Pouvez-vous nous en dire plus ? Ce dispositif est-il budgété ? À quelle hauteur et à quelles conditions ?

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