Le PLF 2022 prolonge l'effort financier en faveur de l'emploi et de la formation professionnelle dans le contexte particulier de la relance, à la suite de la crise sanitaire et de ses conséquences économiques délétères. Ces crédits sont particulièrement importants puisqu'ils traduisent l'effort consenti par la société pour ne laisser aucun de ses membres de côté, permettant ainsi à ceux d'entre eux qui sont le plus éloignés du travail de retrouver un emploi, et construire véritablement une société plus inclusive. Il est en effet impératif de ne pas créer une société à deux vitesses dans laquelle une partie de nos concitoyens demeureraient en dehors de l'emploi, privés de toute perspective d'embauche, tandis que les autres seraient mieux insérés dans le modèle économique.
Il est donc primordial de lutter contre les fractures qui favorisent les replis et nuisent considérablement à notre modèle social. C'est par ces crédits spécifiques que nous y contribuons. En accompagnant le rebond de l'économie et de l'emploi, nous susciterons les talents de demain et permettrons à chacun de mettre à profit ses compétences dans un cadre de travail sécurisant et bienveillant.
Madame la ministre, nous nous interrogeons sur le plan d'investissement dans les compétences. En effet, si l'année 2022 est censée correspondre à une année de plein régime pour ce plan, son budget total perd 21 millions d'euros en 2022. Cette baisse, combinée à celle de 5 % des crédits de paiement dédiés au développement de l'emploi, entraîne une diminution de 11,5 % du programme Accompagnement des mutations économiques et développement de l'emploi par rapport à 2021. Comment cet ajustement budgétaire s'articule-t-il avec les politiques publiques menées dans ce domaine ?
Nous saluons l'augmentation des crédits alloués au programme 102 Accès et retour à l'emploi, dont la hausse de plus de 11 % par rapport à 2021 permettra de conforter le Fonds d'inclusion dans l'emploi en faveur des personnes les plus éloignées du marché du travail, le plan « 1 jeune, 1 solution », auquel nous sommes particulièrement attachés, et les structures d'insertion par l'activité économique.
Nous nous interrogeons plus spécifiquement sur la coexistence de tensions dans le recrutement et d'un chômage élevé. C'est notamment le cas dans mon territoire, où des métiers moins qualifiés, notamment dans le bâtiment ou l'hôtellerie-restauration, souffrent d'un certain manque d'attractivité alors que les offres d'emploi sont nombreuses, particulièrement après la crise sanitaire. Quel plan le Gouvernement envisage-t-il d'établir pour limiter ces écarts importants et rendre ces professions plus attractives ?
Le groupe Agir ensemble soutiendra la répartition des crédits alloués à la mission Travail et emploi.