Vaste sujet que celui de la formation des sages‑femmes... Cette profession, essentielle à plus d'un titre, a connu de grandes évolutions ces dernières années. Le rôle et les missions des sages‑femmes ont été considérablement accrus par différents textes de loi – l'adoption de la proposition loi de ma collègue Stéphanie Rist, notamment, a apporté de nombreuses avancées en matière de prescription. Leur rémunération a été revalorisée par une augmentation mensuelle nette d'environ 365 euros, à l'issue du Ségur de la santé.
La formation restait un point en suspens. La proposition de loi reprend les principales propositions d'un rapport remis à ce sujet à Olivier Véran en juillet 2021.
Les auditions des acteurs concernés ont clairement fait ressortir la nécessité de faire évoluer la formation des sages‑femmes pour intégrer les nombreuses responsabilités qui leur ont été attribuées ces dernières années. Il s'agit d'offrir à l'ensemble des femmes un suivi de qualité sur l'ensemble du territoire et de permettre aux professionnelles d'assimiler au mieux leurs nouvelles compétences. À cet égard, nous saluons votre proposition d'achever le processus d'universitarisation de la formation de sage‑femme. C'est un enjeu primordial pour les élèves de la filière de se rapprocher du milieu universitaire afin de mieux se coordonner avec les autres professions de santé, mais aussi de bénéficier des mêmes avantages que les autres étudiants.
De même, nous soutenons la création d'une sixième année d'études qui, couplée à une refonte globale des premier et deuxième cycles, permettra aux étudiants d'avoir un parcours plus cohérent et plus apaisé, et d'approfondir leurs compétences, notamment grâce à des stages encadrés.
Sous réserve de l'adoption des amendements proposés, le groupe La République en Marche soutiendra cette proposition de loi.