Les sages‑femmes sont les grandes oubliées de notre système de santé. D'abord exclues du Ségur de la santé, le Gouvernement a fini par les prendre en compte en leur accordant une revalorisation salariale, mais celle-ci reste nettement insuffisante. Leur reconnaissance par cette proposition de loi relative à l'évolution de leur formation par son intégration universitaire est donc bienvenue.
Le métier de sage‑femme va bien au-delà de l'accouchement. Son champ d'action a grandement évolué. La profession a beaucoup changé. Cette reconnaissance nécessaire passe par la revalorisation des salaires et la définition claire de leur statut. Nous n'y échapperons pas. Les élus du Rassemblement national soutiennent depuis longtemps cette revendication, de même que celles de l'ensemble des métiers de santé et de soins. Il convient de suivre les recommandations de l'IGAS, favorable à une revalorisation de la rémunération et à la clarification du statut de la profession, en considérant les sages‑femmes comme des praticiens hospitaliers.
Cette proposition de loi ne va pas assez loin et n'est pas toujours suffisamment précise, en particulier sur la révision de la nomenclature, mais nous la soutiendrons, parce que c'est un pas dans le sens d'une meilleure reconnaissance de cette profession par la formation. Nous souhaitons qu'elle soit un point de départ et non pas un point d'arrivée.