Ne nous faites pas dire, monsieur le rapporteur, ce que nous n'avons pas dit au sujet de l'alcool et du tabac. Nous savons, comme vous, que les sociétés humaines, depuis l'origine, se définissent par ce qu'elles tolèrent et ce qu'elles interdisent, dans tous les domaines, y compris celui des substances psychoactives.
Notre pays lutte depuis des décennies contre l'abus de tabac et d'alcool. Tout le monde trouve que c'est une politique utile et même salutaire. Je vous souhaite une bonne santé respiratoire ! À cet égard, n'oubliez pas que la fumette est associée au tabac. La santé respiratoire est un enjeu considérable – il n'y a d'ailleurs pas que la question du tabac inhalé qui se pose, mais aussi celle des particules fines dans l'atmosphère et celle du coronavirus, qui tue principalement par l'intermédiaire de cet organe vital qu'est le poumon. On ne peut pas encourager une pratique d'inhalation de quelque substance que ce soit. Du point de vue de la santé publique, votre proposition de loi ne peut donc pas convenir.
Par ailleurs, légaliser en disant qu'on fera davantage de prévention – d'un côté on dit oui, et de l'autre on déconseille – ne constitue pas un message compréhensible. Il ne faut pas s'engager dans cette voie.