Intervention de Danièle Obono

Réunion du mercredi 5 janvier 2022 à 9h35
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

S'agissant des injonctions contradictoires, la situation actuelle est pire ! Beaucoup d'interventions se sont focalisées sur les risques pour les mineurs, qui sont reconnus – nous disons d'ailleurs qu'il faut les réduire autant que possible. Mais où est la cohérence quand on fait de la prévention concernant un produit interdit ? L'effet pédagogique du discours est annihilé par la prohibition. On ne devrait pas avoir besoin de faire de la prévention au sujet d'une activité qui n'est pas censée exister. Du point de vue sanitaire, la prohibition est contre-productive. L'expérience des cinquante dernières années le montre : il n'y a pas eu de baisse d'ampleur de la consommation.

Par ailleurs, je répète que des réflexions et des démarches ont été engagées à l'échelon international concernant la régulation des usages et la réduction des risques. À partir du moment où l'on considère que des personnes chercheront, par l'usage de ces produits, un effet récréatif ou en lien avec des pathologies, il faut s'assurer que les conditions dans lesquelles tout cela a lieu soient les moins nocives possible. À moins de se placer dans une logique d'éradication de tous les usages qui peuvent avoir des effets nocifs, c'est la prohibition qui est une impasse sanitaire et sécuritaire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.