Certains traitements prometteurs contre le covid‑19 sont aujourd'hui déjà disponibles ou en cours d'évaluation par les autorités sanitaires.
Je m'interroge pour ma part sur les failles de notre souveraineté, mises en exergue pendant cette crise covid. Notre pays n'a en effet pas été capable de proposer un vaccin dans les mêmes délais que ses concurrents.
Que pouvez‑vous nous dire sur la place de la France dans le développement des différents traitements contre le virus ? Comment ces différents traitements sont‑ils présentés en termes d'avantages comparatifs, d'articulation entre eux, d'utilisations respectives et de chances de déploiement ?
Je voudrais aussi évoquer plus spécialement le molnupiravir. L'EMA a autorisé son utilisation en cas de pic épidémique et la France a d'ailleurs fait savoir qu'elle en avait commandé 50 000 gélules pour une mise à disposition prévue à la mi‑décembre. Ceci n'a pas été possible et le projet se conjugue désormais au passé. Il se retrouve à l'arrêt car les experts scientifiques de la HAS n'ont semble‑t‑il pas suivi. Pourriez‑vous revenir sur les événements et les raisons de la réticence de la HAS alors qu'Israël vient au contraire d'approuver le médicament et que le Royaume‑Uni l'utilise depuis plusieurs semaines ? Pouvez-vous nous décrire la chaîne d'autorisation, les liens entre nos autorités nationales et les autorités européennes ? C'est souvent très complexe pour nous, députés, de comprendre tous ces éléments.
Comment pourrions-nous estimer la mise à disposition de ce traitement en France ? Quels publics pourraient en être bénéficiaires ? Quelles recommandations pourriez‑vous formuler dans le cadre de son éventuel déploiement ? Sur le plan financier, quelles conséquences cette décision de dénonciation du contrat d'ores et déjà passé avec le laboratoire Merck a‑t‑elle pour nos comptes publics ?