Je vous remercie pour la présentation de votre travail d'évaluation.
Au-delà des bienfaits de cette loi, que vous avez rappelés, la réforme de l'orientation, que vous considérez comme limitée, a appelé mon attention. En effet, il est de plus en plus fréquent que les étudiants échouent en première année de faculté, conséquence d'une mauvaise orientation à l'issue du secondaire. Au sein même de ma circonscription, je ne compte plus les témoignages d'employeurs qui peinent à trouver des jeunes à embaucher, rares étant ceux qui ont choisi une carrière plus technique. Notre conception du travail est en jeu. Nous souhaitons que notre société soit bâtie autour de cette valeur, en valorisant des débouchés pourvoyeurs d'emplois, facteurs d'épanouissement. Il est impératif de ne pas former une société à double vitesse, une partie de nos concitoyens restant en dehors de l'emploi, sans perspective d'embauche, et une autre plus insérée dans le modèle économique.
Je crois à la valeur intégrative du travail et à sa capacité à construire une société du vivre ensemble. Ainsi, l'article 14 de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel a créé les troisièmes « prépa‑métiers », qui visent à préparer l'orientation des élèves, en particulier vers la voie professionnelle et l'apprentissage, et leur permet de poursuivre l'acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Quel bilan tirez-vous de ce dispositif ? A‑t‑il eu des effets sur l'orientation vers la filière professionnelle ? De même, que pensez-vous de l'opportunité d'établir une troisième professionnelle qui permettrait d'obtenir un diplôme professionnel dès la troisième ?