Intervention de Marc Delatte

Réunion du mercredi 9 février 2022 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Delatte :

Bravo pour votre excellent rapport, qui enfonce aussi quelques portes ouvertes : nous sommes tous conscients des problèmes d'organisation et d'accès aux soins. Je pointe l'incurie depuis trente ans, alors que nous manquons de médecins, notamment de généralistes. Or la porte d'entrée, c'est le médecin de famille ; c'est lui qu'on appelle lorsqu'on a un problème. S'y ajoutent la PMI et la santé scolaire. Je pense moi aussi qu'il faudrait un interlocuteur unique.

Dans le domaine de la santé publique, nous avons effectivement affaire à un éparpillement des acteurs, sachant que les inégalités sont socialement déterminées. Dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, par exemple, il y a moins de parcs et de jardins pour s'aérer et bouger. Je note néanmoins que le pass'sport, le nutri‑score et le plan vélo ont constitué des progrès. Le défi de la proximité, c'est de trouver le bon interlocuteur pour l'approche populationnelle. Pour ma part, je pense que le bon niveau, c'est l'articulation entre les groupements hospitaliers de territoire et les CPTS.

Nous n'avons pas encore pris le virage médico‑social. Dans mon territoire, de nombreuses personnes sont illettrées ou ne parlent pas le français. Les généralistes, déjà submergés, n'ont pas le temps de faire une bonne éducation thérapeutique. Qui plus est, cela ne s'invente pas : il ne s'agit pas seulement de délivrer de l'information, il faut y être formé. Et une bonne éducation prend du temps.

Pour lutter contre l'obésité, on a des outils : la balance, la toise, le repérage du rebond d'adiposité. Il faut effectivement faire de la prévention et agir dès le départ, sans attendre que l'enfant soit obèse ; sinon, nous laisserons se former une cohorte de malades du diabète. Remboursons les consultations chez les diététiciens et les psychologues !

La clef, c'est la stratégie d'« aller vers » et, surtout, les moyens alloués à l'éducation thérapeutique.

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