Le rapport que vous nous présentez mérite la plus grande attention, car le sujet est primordial. Comme pour de nombreuses autres politiques publiques, dont la protection de l'enfance, les difficultés de pilotage et de gouvernance y sont une nouvelle fois mises en exergue. À nouveau, le manque de transversalité entre les ministères et l'absence de pilotage parmi les différents acteurs territoriaux, ARS et départements, conduisent à des situations qui pourraient être évitées. Une fois encore, le défaut de pilotage à l'échelon national entraîne inévitablement une politique publique inégalement appliquée dans le territoire.
J'approuve l'idée d'articuler le parcours de santé de l'enfant autour du médecin traitant, mais, dans de nombreux territoires, il n'y a plus assez de médecins généralistes. Les politiques incitatives ne fonctionnent pas suffisamment et la fin du numerus clausus mettra des années à produire des effets. En Seine‑Saint‑Denis, la médecine scolaire se délite ; une visite médicale est rendue obligatoire par la loi tous les enfants à l'entrée en cours préparatoire et en sixième, mais elle ne peut se tenir faute de médecins. Et les inégalités territoriales ne vont malheureusement pas cesser de croître si rien n'est fait.
Considérant la pénurie actuelle de médecins, quelle action concrète et efficiente à court terme vous paraît‑elle la plus adaptée ?
Par ailleurs, vous parlez peu de la pédopsychiatrie, un sujet pourtant important, notamment dans le champ de la protection de l'enfance.