Madame la directrice, tous les collègues se sont exprimés pour témoigner de leur confiance envers les personnels travaillant dans ces établissements et pour souligner un sentiment partagé qu'ils sont pointés du doigt dans cette affaire grave. Il est donc important que la confiance soit restaurée.
Ne pensez - vous pas qu'il existe un parallèle entre la massification des très grands groupes et les pratiques constatées, dont on voit bien qu'elles sont au début vertueuses, puis qu'elles s'éloignent ensuite de la vertu ?
Deuxièmement, vous avez été une experte du budget. J'imagine que cette formation longue et couronnée de succès vous permettra de recourir à un certain nombre de critères analytiques. Je prends un exemple. Dans un EHPAD d'un département que je ne citerai pas, le prix de revient est de 5,25 euros par jour pour quatre repas. Quand on a eu la chance comme moi d'être maire pendant seize ans et qu'on a présidé un conseil d'administration, on sait de quoi on parle. J'ai analysé des budgets à plusieurs reprises et je me suis rendu compte d'un certain nombre de choses. Il existe des ratios à ce sujet.
Ne croyez-vous pas enfin que le recours à l'accréditation, comme le Comité français d'accréditation (COFRAC) a su le faire pour la biologie médicale, serait pour vous un outil important, avec la capacité à tout moment de lever l'accréditation, qui signifie la fin des remboursements ? Là, la sanction est brutale. Un restaurateur qui fait l'objet d'une descente de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) le matin à 8 heures peut être fermé à 10 heures. L'Etat sait donc le faire. Je souhaite donc savoir si vous comptez emprunter ces pistes, sachant que vous n'avez pas les moyens de travailler à l'heure actuelle. Vous l'avez dit vous-mêmes : vous disposez de vingt contrôleurs en Ile-de-France. Je sais combien en compte ma région : un établissement sera contrôlé une fois tous les quinze ans. Tout cela n'a pas de sens quand il s'agit de prendre soin d'êtres humains, et compte tenu des dépenses considérables en jeu. Merci beaucoup.