Intervention de Agnès Firmin Le Bodo

Réunion du mercredi 9 février 2022 à 14h35
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

Ce matin, nous avons entendu Mme Verdier, directrice de l'ARS Île‑de‑France. Elle a défendu les contrôles menés par ses services dans les EHPAD de la région, tout en précisant que seuls 20 à 25 % étaient effectués de manière inopinée et qu'elle souhaitait augmenter cette proportion.

Vous portez un regard sévère sur les moyens d'action des ARS, les collusions public‑privé et la mauvaise coordination des agences avec les conseils départementaux. À la lecture de votre livre, on comprend que les ARS n'ont pas accueilli avec joie et volontarisme votre enquête. Comment expliquez-vous ces réticences ?

Plusieurs faits repris dans votre livre se sont déroulés avant la transformation des agences régionales d'hospitalisation en ARS en 2010. Considérez‑vous que les choses ont évolué depuis cette réforme ?

Concernant les contrôles, estimez‑vous qu'il est pertinent que deux autorités distinctes – ARS et conseils départementaux – soient chargées de contrôler les mêmes établissements ? Comment jugez-vous l'efficacité des ARS sur le sujet de l'autonomie, alors que le défi du grand âge nous invite à repenser le rôle de chacun dans l'accompagnement de nos aînés ?

Le retentissement de votre ouvrage est considérable, comme en témoigne votre présence parmi nous. On parle désormais d'un #MeToo des EHPAD. Êtes‑vous surpris par la libération de la parole que votre livre a déclenchée ? Est‑ce le début d'une onde de choc ? Ne craignez‑vous pas que cette enquête alimente, à votre corps défendant, ce qu'on a pris l'habitude d'appeler l'« EHPAD bashing », alors que la grande majorité des personnels effectue un travail remarquable pour prendre soin de nos aînés avec dignité – vous l'avez d'ailleurs souligné dans votre propos liminaire ?

Je partage l'inquiétude de mon collègue Vigier : votre livre ne concernant que les EHPAD privés, ne risque‑t‑il pas de relancer le débat public‑privé qui, à mon sens, n'a pas lieu d'être ?

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