Intervention de Marine Brenier

Réunion du mardi 15 février 2022 à 21h05
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Brenier :

Merci, monsieur Brdenk, de participer à ce cycle d'auditions qui concerne le « scandale Orpea », comme on le nomme désormais.

J'ai entendu vos propos et je comprends votre agacement, peut‑être aussi la difficulté à encaisser ce que le livre décrit. Mais comprenez que notre rôle, en tant que parlementaires, est avant tout de faire la lumière sur cette affaire. Celle‑ci, du reste, ne résulte pas seulement du livre : depuis la parution de celui‑ci, de très nombreux témoignages sont apparus, émanant de résidents, de familles ou d'employés d'Orpea – ainsi que d'autres structures. Il est démontré qu'il existe une difficulté s'agissant de la prise en charge de nos aînés.

Vous avez rappelé que vous vous inquiétiez, au début, du développement croissant des EHPAD et du risque que la maltraitance, qui existait à domicile, passe aux institutions. Le nombre de structures développées par Orpea a effectivement explosé ; avez‑vous, à l'époque, alerté les institutions et le groupe du risque de voir se développer les phénomènes de maltraitance ?

Une tribune signée par des associations de familles de résidents, des délégués syndicaux et même des organisations syndicales appelle à ce que l'on rende compte de ce qui se passe dans ces établissements. C'est la raison pour laquelle nous sommes nombreux à soutenir la demande de création d'une commission d'enquête qui permettrait de faire toute la lumière.

Je suis surprise car les propos tenus par la directrice générale de l'ARS Île‑de‑France n'ont pas exactement le sens que vous leur prêtez : elle nous a expliqué que des contrôles avaient été faits mais que, malheureusement, il y avait trop peu de moyens pour permettre des investigations plus nombreuses et récurrentes. Quand on vous entend, on a l'impression que c'est : « Circulez, il n'y a rien à voir ! » Pourtant, les faits sont là, ils ont été décrits. J'aimerais que vous nous expliquiez pourquoi vous n'avez rien dit si, dès 1997, vous pensiez qu'il pouvait y avoir des risques de maltraitance.

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