‑ Claude Brdenk. Vous voyez que moi, je vous parle. J'essaye de faire cet effort. Vous pouvez au moins me le reconnaître.
Les équipes de directeurs de division avaient en moyenne entre dix et quinze ans d'ancienneté : elles étaient expérimentées.
C'est vrai, madame la députée, je ne suis pas médecin. Je n'ai jamais voulu l'être, d'ailleurs. J'ai toujours laissé les médecins faire de la médecine, définir les projets de soins, les projets d'établissement et les projets médicaux.
Madame Six, concernant les marges, j'ai répondu ; M. Charrier vous l'a dit et je le répète : les résultats sont ce qu'ils sont, entre 5 % et 7 %. Il n'y avait pas d'objectif de croissance en tant que tel. Les établissements nouvellement construits mettent deux à quatre ans à se remplir progressivement, et ils génèrent du chiffre d'affaires et de la croissance. En moyenne, Orpea ouvre entre quarante et soixante établissements par an dans le monde entier. Je ne sais pas si je peux mieux répondre.
Madame Firmin Le Bodo, vous m'avez demandé – je vous en remercie – quel regard je porte sur ma fonction. Je pense l'avoir exercée légitimement du mieux que j'ai pu. Il y a probablement eu des anomalies, des erreurs : je me suis probablement planté, comme n'importe quel dirigeant. Je tiens quand même à souligner un élément de plus qui m'a laissé perplexe. Je vous remercie aussi, d'ailleurs, d'avoir repris les propos que vous avez cités, car ils montrent combien je suis caricaturé. Je vous l'ai dit dès le début, je me sens attaqué, et je vais répondre à cette attaque. « Exécuteur », « cost killer », attitude déplorable, j'aurais fait pleurer des gens en comex... je ne pense pas que ce soit le cas ; il faut leur poser la question. J'ai probablement été très maladroit – très, très maladroit, c'est évident. J'ai dû faire des erreurs, comme tout manager. Mais je pense avoir été quelqu'un d'intègre, de juste et d'équitable. (Exclamations.) Je vous l'ai dit, ma préoccupation a toujours été la même : mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour les équipes, pour les établissements, auprès des personnes âgées, des plus fragiles.
Les ratios de personnel en attestent : quand j'ai quitté le groupe, il y avait 25 000 salariés pour 30 000 lits de sanitaire et de maison de retraite. Concernant le ratio d'encadrement, il était de 65 ETP pour 100 patients en 2019, de 67 en 2020, et entre 46 et 50 en soins, ce qui, comme la directrice générale de l'ARS Île‑de‑France vous l'a expliqué, correspond à la moyenne nationale, qui est, respectivement, de 62 et 48. Sauf dans quelques établissements, dont celui de Neuilly‑sur‑Seine... où le ratio atteignait 85 à 87 ETP, soit 40 % de plus que la moyenne nationale. Ce sont des gens que l'on paie ; les calculs sont assez simples à vérifier. L'établissement est allé au‑delà de ce que prévoit la convention tripartite, au moins ces quatre ou cinq dernières années – pour la période antérieure, je n'ai pas regardé ; je n'ai plus accès à ces chiffres puisque je ne fais plus partie d'Orpea. Chaque fois, la différence était évidemment financée par Orpea. Pourquoi ce choix ? Tout simplement parce que l'établissement, vous l'avez dit, était très onéreux et que nous y avions beaucoup plus de personnel, en soins comme en hôtellerie, que dans les autres. Les chiffres sont ce qu'ils sont, je suis vraiment désolé : la moyenne nationale de 62 ETP pour 100 patients vous a été communiquée par la directrice générale de l'ARS Île‑de‑France, et il y en a bien entre 85 et 87 dans cet établissement, dont des CDI – je ne sais pas dans quelle proportion – et des CDD – très nombreux, pour les motifs que je vous ai expliqués. Nous étions donc bien à plus de 40 % au‑dessus de la moyenne nationale.
Je ne sais pas quoi vous dire de plus. Si vous avez d'autres questions, vous pouvez bien évidemment me les poser.