En venant à cette audition, je me disais que nous verrions un homme à l'apogée de sa carrière, arrivé tout en haut de l'échelle de décision d'Orpea, après un parcours vraisemblablement brillant ; un homme responsable de ses actes et de leurs conséquences. Vous avez parlé de déploiement, de stratégie, de planification, alors que j'attendais l'évocation d'une réponse aux fragilités, un peu d'humanité à l'égard de ces personnes âgées vulnérables – elles étaient visiblement une source de profits. J'attendais aussi une réflexion sur le respect de la dignité et des droits fondamentaux de la personne âgée ; c'est le socle de l'éthique, comme vient de le rappeler ma collègue. Alors qu'il est difficile de justifier l'injustifiable, vous avez parlé à deux reprises de « discernement », c'est‑à‑dire de la capacité de l'esprit à juger clairement et sainement des choses. N'en avez‑vous pas manqué, précisément ? Si tel n'est pas le cas, pourquoi et comment en êtes‑vous arrivé là ?
Je vous adresse de nouveau la question que tous mes collègues ont posée : qui est donc à l'origine de la machine à cash où on gagne à tous les coups ?