Intervention de Philippe Vigier

Réunion du mercredi 16 février 2022 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Merci madame la déléguée ministérielle, madame la directrice. C'est un pas important que nous venons d'accomplir avec cette numérisation de la santé, qui suit peut‑être un peu tardivement d'autres domaines dans lesquelles la numérisation est déjà au rendez‑vous. C'est une avancée qui permettra à mes yeux plus d'efficience, sur un parcours de soins souvent important, et, comme on l'a vu dans la crise covid, sur les prises de rendez‑vous pour le dépistage et la vaccination. C'est un service rendu aux habitants, qui semble donc aller dans le bon sens.

Vous avez dit que, dans Mon Espace Santé, un patient peut refuser à un professionnel de santé l'accès à ses données. N'est‑ce pas une limite ? Si quelqu'un arrive aux urgences inconscient, le médecin n'aura pas accès à l'ensemble de ses données de santé. C'est l'efficience qui est en jeu ici. Il devrait y avoir des modes dégradés pour avoir accès à ces données.

La protection des données est un autre point central. En biologie médicale, des milliards de données ont été détournées depuis deux ans. Des tentatives similaires ont été observées sur le SI‑DEP. Quelles sont les protections mises en place ?

Vous avez souligné que l'interopérabilité est le réacteur du système. Au‑delà du financement des logiciels, différencions le hard et le soft. Pour le hard, parfois, une absence de compatibilité avec les logiciels est problématique. Existe‑t‑il un plan d'investissement référencé dans tous les établissements dans lesquels nous voudrons assurer l'interopérabilité ? Les logiciels peuvent être compatibles, sans que les systèmes d'exploitation permettent d'utiliser ces données. Ainsi, il n'existe pas de compatibilité des données entre l'hôpital et la plateforme numérique mise en place à l'échelle de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS), ce qui contraint à utiliser la version papier.

S'agissant de la télémédecine, un avenant récent a été mis en place. Ne faudrait‑il pas favoriser encore la télémédecine, qui est un excellent moyen de lutter contre la désertification médicale ?

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