Madame la déléguée ministérielle, madame la directrice, je tiens d'abord à vous remercier pour cette présentation et cet engagement envers une meilleure coordination entre professionnels de santé, interministérielle, ainsi que du public et du privé.
Je souhaite vous interroger sur l'utilisation des outils du numérique en santé comme objets de lutte contre le développement des déserts médicaux, soit l'utilisation du numérique pour pallier la distance qui sépare le patient du médecin, même si rien ne saurait remplacer le contact physique. Huit millions de nos concitoyens vivraient dans un désert médical. Ils pâtiraient d'une offre de soins très dégradée, provoquant un renoncement aux soins, à rebours de tous les engagements de la République sur la protection de la santé des Français. Il est admis que cette situation risque de prospérer ou en tout cas de perdurer jusqu'à ce que de nouveaux médecins soient formés. Que faire dans cet intervalle ? Nous considérons qu'il faut mettre toutes les solutions sur la table et le numérique en santé en est une. Ainsi, la téléconsultation s'est formidablement développée durant la crise sanitaire. Selon vous, les Français ont utilisé trois à cinq fois plus ce nouvel outil. Toutefois, pouvez‑vous nous confirmer que les Français qui vivent dans un désert médical ont fait un usage plus important de ces outils ces dernières années ? Les applications comme Doctolib ont facilité la prise de rendez‑vous médicaux. Constatez‑vous le même effet dans les déserts médicaux ?
Enfin, vous venez de nous présenter le développement des outils numériques en santé et leur coordination. Ce développement permettra‑t‑il aussi de libérer du temps médical et d'accroître le nombre de consultations réalisées par les professionnels de santé ?