Intervention de Philippe Vigier

Réunion du mercredi 16 février 2022 à 11h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Au cœur de la pandémie, un million de consultations par semaine ont été dénombrées. Heureusement, la télémédecine a permis de répondre à cette demande. Depuis, l'accès à la télémédecine a de nouveau été resserré. Ce n'est pas un bon chemin que nous empruntons, pour une raison simple et que vous connaissez mieux que nous, qui est la désertification médicale. Dans la région Centre-Val de Loire, qui compte 2,5 millions d'habitants, 500 000 patients n'ont pas de médecin. Pourquoi ne pas proposer un rééquilibrage, avec certaines régions expérimentatrices, dans lesquelles l'accès aux téléconsultations est davantage facilité que dans celles où la densité médicale est jusqu'à trois fois supérieure ?

Vous avez évoqué une couverture par les CPTS d'un tiers du territoire. Cela peut bien fonctionner à certains endroits. Toutefois, le problème est que la construction d'une CPTS nécessite du temps et des bras. Dans ma région, l'ARS octroie deux chargés de mission pour un territoire de 400 kilomètres de long et 350 kilomètres de large. Ce n'est pas tenable. La Mutualité sociale agricole (MSA) est venue en renfort, avec une personne au quotidien. Nous bénéficions d'une CPTS exemplaire, à Châteaudun. Elle fonctionne très bien, alors que la désertification médicale est très marquée, avec 68 médecins pour 100 000 habitants.

M. Thomas Mesnier a évoqué les soins non programmés. Vous avez indiqué que des moyens nécessaires seraient mis en place. Comment et lesquels ?

Concernant les IPA et les infirmiers Asalee, pourquoi ne proposez-vous pas un système dans lequel la personne qui s'y inscrit se voit assurer la rémunération dont elle disposait l'année précédente, comme c'est le cas dans certaines branches professionnelles ? Des vocations seront suscitées. Dans les EHPAD et les hôpitaux, les financements manquent. Les régions ne jouent pas non plus ce rôle, et des personnes qui souhaiteraient davantage de formation ne peuvent y accéder. Or, la délégation de tâches, en s'appuyant en particulier sur ces professionnels, est la clé en attendant que le numerus apertus permette une offre médicale plus large sur tout le territoire.

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